La FDJ vient de racheter un éditeur de logiciels pour les paris en ligne, et s’apprête à lancer avec le casinotier Barrière une offre de poker sur internet.
La Française des Jeux (FDJ) a annoncé vendredi dans un communiqué l’acquisition de la société britannique LVS, éditeur de logiciels pour les plateformes de paris en ligne, moins de deux mois avant l’ouverture du marché français des jeux en ligne.
Le Journal officiel a publié vendredi un arrêté du ministère de l’Economie (la FDJ est détenue à 72 % par l’Etat) daté du 22 mars 2010 « approuvant la prise de participation » par La Française des jeux au capital de Laverock Von Schoultz (LVS) « à hauteur de 100% du capital, pour un montant maximum de 15 millions de livres sterling » (16,66 millions d’euros).
Interrogée par l’AFP, la FDJ a souligné que cette somme de 15 millions de livres constituait « une enveloppe maximum qui ne sera pas utilisée dans sa totalité ». La FDJ ajoute que « quelques millions de livres » ont permis l’acquisition de LVS et que quelques autres millions de livres seront consacrés au développement de cette nouvelle filiale. Dans son communiqué, la FDJ précise par ailleurs que LVS, « experte des technologies Internet, compte parmi les références mondiales pour la fourniture de plateformes de prises de paris ».
LVS, basée à Londres, compte une quarantaine de personnes. Elle a, selon la FDJ, « développé son expertise en travaillant avec les grands opérateurs du secteur ». Elle a également collaboré avec la FDJ pour la mise en place des nouvelles offres de paris lancées en novembre 2009 dans le réseau des détaillants et sur internet (ParionsWeb). C’est également LVS qui met au point avec les équipes informatiques de la FDJ la future plateforme de « live betting » (paris sportifs en direct) de l’entreprise.
Cette acquisition, assure la FDJ, « renforce sa maîtrise technologique » et « confirme son positionnement d’opérateur intégré dans le domaine des paris sportifs ». Elle permet, dans le réseau des détaillants comme sur internet, « d’assurer une grande réactivité de l’offre au regard des attentes des joueurs et de leur offrir le meilleur niveau de sécurité ».
La gamme des paris sportifs a totalisé un chiffre d’affaires de 783 millions d’euros en 2009, soit 8 % du chiffre d’affaires de la FDJ de 10 milliards d’euros. Deuxième loterie mondiale, la FDJ dit compter 28 millions de clients. Christophe Blanchard-Dignac, PDG de la FDJ, a déclaré la semaine dernière qu’il visait un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros de paris sportifs en ligne, soit « 25 % du marché » et la place de leader.
Mais la Française des Jeux ne n’intéresse pas qu’aux paris sportifs. Elle ambitionne également de se diversifier dans le poker, l’autre domaine concerné par l’ouverture du marché des jeux d’argent sur internet. Elle devrait pour cela s’associer avec le groupe hôtelier et casinotier Barrière, avec l’objectif de figurer dans le « trio de tête » des opérateurs de poker en ligne à l’ouverture du marché.
Lors d’une conférence de presse consacrée au Barrière Poker Tour (BPT) 2010, Christian Meunier, co-président du directoire du groupe privé, a annoncé qu’il avait signé le 18 janvier un protocole d’accord visant à la création d’une « société commune » avec la Française des Jeux. Barrière et la FDJ se sont associés avec Online Gaming 3D, une entreprise qui fabrique des logiciels 3D.
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